L’avancée des troupes rebelles du M23-AFC, supplétifs de l’armée rwandaise dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, sous la traitrise de Corneille Nangaa Yobeluo, sous-traitant du criminel Paul Kagame, confirme la thèse de l’agression rwandaise. Une complexité qui ravive de ce fait, les braises d’un conflit sans fin où la R.D.Congo est et reste victime de la convoitise des richesses de son sol et sous-sol par ses voisins, eux aussi à leur tour sous-traitant de ceux à qui profitent directement cette instabilité perpétuelle à l’Est du Congo. Après Goma, Bukavu, deuxième grande ville de l’Est du Congo tombe entre les mains de l’agresseur et ce, malgré la multiplication des appels au cessez-le-feu et au retrait des troupes rwandaises, une manœuvre d’endormir débout les congolais. A ce jour, les congolais attendent des autorités de tout mettre en œuvre pour rétablir l’ordre, la sécurité, la paix ainsi l’intégrité territoriale et ce, à n’importe quel prix faisant dûment obstacle au projet machiavélique de la « balkanisation », un non-dit derrière cette soi-disant mascarade…
Pour dire clairement les choses, l’instabilité chronique dans cette partie orientale du Congo est intrinsèquement liée à plusieurs faits datant de 1994 avec le fameux génocide du Rwanda dont le plus important reste la traitrise via la rébellion (guerre de la supposée libération du Congo) par Laurent-Désiré Kabila, alors soutenue par le Rwanda et l’Ouganda. C’est cette « première guerre du Congo » qui aggrave encore la situation dans l’Est du pays, provoquant à ce jour, un vide sécuritaire, favorable à l’émergence de groupes armés, qui trouvent à cette complexité un moyen de faire des affaires au prix du sang des congolais. Et la suite n’est que la conséquence de cette brèche qui, sans volte-face, résume ce grand projet de « Balkanisation du Congo », encore et toujours d’actualité. Ce qui prouve leur sordide volonté de mettre le Congo à genou, de prendre un morceau du pays pour l’annexer au Rwanda. « Est-ce que ce projet machiavélique va se réaliser ? », se demande le Cardinal Fridolin Ambongo qui, pour lui, la réponse ne dépend pas d’un homme, providentiel soit-il, mais de tous les congolais qui doivent prendre conscience et se lever comme un seul afin de leur barrer la route.
Jusqu’à quand refusons-nous de comprendre que le problème n’était pas Mobutu hier, encore moins Félix Tshisekedi aujourd’hui qui serait visé, mais que c’est la convoitise de la partie Est que l’on veut, à tout prix nous l’arracher au profit du Rwanda. C’est une imposture qui ne peut être acceptée malgré le jeu des complices con-golais dans cette tragique histoire.
Toutes ces guerres cachent l’insatiété du Rwanda pour les terres congolaises. Raison pour laquelle tous les accords finissent par capoter si cet intérêt est menacé par l’évolution des choses entre les parties.
Après l’émergence du M23, on parle aujourd’hui de la résurgence de ce Mouvement du 23 mars qui a déclenché une nouvelle crise entre le Rwanda et la R.D.Congo qui, par ailleurs, ne compte plus plier face aux caprices de Kagame.
A ce jour, la situation demeure confuse à Goma et à Bukavu où la population ne sait plus à quel saint se vouer, où des tirs à l’arme légère et de fortes explosions ont de nouveau été entendus dans plusieurs coins et recoins de ces deux grandes villes. Et pour sa survie, quoi de plus normal qu’elle fasse sembler d’apprécier ce soi-disant changement dès lors qu’on ne peut pas reconstruire avec ceux qui détruisent.
Après cette étape importante où le Congo a rompu officiellement les relations Diplomatiques avec le Rwanda, les congolais s’attendent toujours à cette « riposte vigoureuse », promesse du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, comme réponse appropriée à la guerre que son homologue rwandais lui a déclarée en envoyant, sans détour, ses troupes sur le sol congolais. Des accusations soutenues par l’ONU et plusieurs pays et organisations. En juillet dernier, un rapport d’experts de l’ONU avait même révélé que jusqu’à 4.000 soldats rwandais combattaient aux côtés du M23 et que Kigali avait le « contrôle de facto » des opérations du groupe.
Des négociations directes entre les deux Chefs de l’Etat concernés toujours dans l’impasse. Des rencontres avortées malgré la présence de Kagame dans toutes ses assises. Félix Tshisekedi ne compte pas s’afficher tant que le Rwanda maintien sa présence illégale sur le sol congolais.
Ainsi pour dire queLes négociations directes avec le M23, une ligne rouge à ne jamais franchir pour Tshisekedi et les autorités congolaises, qui considèrent le groupe rebelle comme des terroristes. « Exiger un dialogue direct avec un groupe terroriste revient à légitimer des agissements qui violent nos lois et principes fondamentaux », déclarait le Président Félix Tshisekedi le 18 janvier dernier.
De telles négociations seraient par ailleurs contraires à la posture politique de Kinshasa, qui dépeint le M23 comme une « affaire rwandaise », équipée et financée par Kigali pour perpétuer le pillage des ressources naturelles et minières dans la partie Est du pays.
Pour les autorités congolaises, « Le Rwanda ne peut pas continuer à agir en toute impunité », a alerté dimanche la Ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, au Conseil de Sécurité de l’ONU, estimant insignifiante, les apparentes pressions internationales contre Kigali.
Pour Bob Kabamba, politologue expert de la R.D.Congo, cette frilosité s’explique aussi par la position influente du Rwanda sur le continent mais également des divergences stratégiques entre la République Démocratique du Congo et les puissances régionales. « Le Rwanda jouit d’une très grande crédibilité sur le plan africain », souligne-t-il, citant en exemple son rôle fondateur dans la création de la Zone de Libre-échange sur le Continent (ZLEC). « Nous sommes dans un enlisement diplomatique. Dans cet enlisement, le M23 va continuer à gagner du terrain », déplore-t-il. Et de dire que « Kinshasa se retrouve aujourd’hui en position de grande faiblesse », conclut-il.
Depuis le début de cette année 2025, l’actualité politique en République Démocratique du Congo reste dominer par la situation presque chaotique de l’Est du Congo en proie à une agression ouverte du Rwanda qui campe sur sa folie meurtrière de bâtir leur confort illusionniste sur le malheur des congolais qu’il ne cesse de massacrer en toute impunité. Et cela se passe sous un silence coupable de la Communauté dite internationale à qui profite cette situation controversée de plus de trois décennies déjà.
Le 10 février 2025, alors que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) montent la garde, le VPM et Patron de la Défense Guy Kabombo Muadiamvita et le nouveau gouverneur militaire, le Général de Division Evariste Somo Kakule, étaient présents dans la Province du Nord-Kivu, précisément à Beni. Leur présence symbolise une veille vigilante face à une menace grandissante, alors que la région reste toujours secouer par des combats récurrents.
Dans ce climat tendu et d’insécurité sans pareil, l’Afrique du Sud, sous l’égide de Cyril Ramaphosa, a discrètement envoyé des troupes au sol et du matériel militaire supplémentaire en R.D.Congo ces derniers jours, selon des sources politiques et diplomatiques concordantes citées par Reuters. Une décision qui intervient après la perte de 14 soldats sud-africains dans des affrontements avec le Rwanda via ses supplétifs des M23/AFC le mois dernier pour la bataille de Goma.
Alors que le ciel de l’Est congolais s’obscurcit davantage, la région s’interroge : « Ce renfort sud-africain marquera-t-il une nouvelle dynamique dans le conflit où une autre manœuvre encore floue sur l’échiquier militaire continental ? ». Une chose reste par ailleurs vraie et incontournable est que : les tambours de guerre continuent de résonner en R.D.Congo.
Tant que leur mission restera toujours défensive alors que les rebelles continuent d’avancer sans aucun remords ni résistance, tout ça ne restera que chapelet d’intentions pour berner les esprits congolais qui continuent à penser que la paix reste une denrée très rare en R.D.Congo où les intérêts des Occidentaux priment et passent en priorité au détriment des vies sacrifiées sur l’autel de leurs inétrêts.
C’est le comble dès lors que Marine Le Pen a dit : « Si l’Union Européenne était si attachée à l’éthique, elle arrêterait d’être le receleur du pillage que le Rwanda effectue à l’égard de la R.D.Congo sous un silence coupable de tous. Le Rwanda pille les matières premières qui sont souvent rares et qui ne se trouvent nulle part sur le pauvre sol rwandais, appartenant exclusivement aux congolais ». Vous avez la preuve, comme l’a si bien dit le Cardinal Fridolin Ambongo, qui n’a pas eu sa langue dans la poche, du double langage de cette communauté dite Internationale, parrain de toutes ses exactions qui font que le cas Congo, reste un cas à part où personne ne dit plus mot.
C’est un problème de parrainage qui fait que tout schéma tracé par ce dernier, serait très loin d’être à l’avantage de la R.D.Congo tant que l’instabilité de l’Est leur est dûment profitable à tout point de vue.
C’est aux autorités congolaises de ne plus se déconnecter avec la solennité de l’heure qui exige de tous, un engagement citoyen de faire la guerre au Rwanda pour avoir gain de cause et mériter l’attention plus que soutenue de tous et non s’attendre à des sanctions verbales qui n’inversent aucune tendance sur terrain. Kagame se croit plus important que tout processus qui serait à son avantage, obligeant le dialogue entre congolais corrompus qui jouent leur jeu diabolique tendant à la balkanisation.
Il n’est plus un secret pour personne que cette fameuse guerre par procuration continuera à rougir le sol congolais des sangs de ses dignes filles et fils sans que cela ne suscite de l’humanisme des autres.
Face à la complexité du terrain, le succès des FARDC dépend de la capacité d’adaptabilité sur les différentes trajectoires que prennent l’ennemi qui change de position en profitant de la complicité interne sans que cela ne respecte la mission régalienne de protéger les villes qui tombent sans défense voire résistance.
Nos soldats sur terrain sont-ils connectés en temps réel au centre de commandement avec des moyens de communication appropriés et sécurisés ? Pourquoi, à ce jour, on n’arrive toujours pas à mettre de l’ordre dans cette Armée bien que nous connaissons son infiltration ? Le comble est de voir combien les soldats aux fronts partagent via les réseaux sociaux des signaux codés.
Si l’entrée à Goma puis à Bukavu des supplétifs du Rwanda marque un tournant dans l’escalade des tensions entre la R.D.Congo et le Rwanda, la crise sécuritaire qui en découle dans la région est loin d’être une situation nouvelle. Du déjà vu dès lors que cette récente offensive en date s’inscrit dans un conflit vieux de plusieurs décennies entre Kinshasa qui accuse formellement Kigali d’agression par l’intermédiaire de groupes rebelles, dans cette grande région du Nord et Sud-Kivu.
Ainsi, l’ONU alerte sur le risque d’« escalade régionale » face à l’avancée des troupes rebelles. « Il faut éviter à tout prix une escalade régionale » dans le conflit qui ravage l’Est de la République Démocratique du Congo », a alerté, samedi, le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, lors du sommet de l’Union Africaine, alors que des combattants du M23 alliés à des troupes rwandaises occupent actuellement Bukavu et ce, après Goma déjà conquis.
Novy Bomolo / JEN
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